dimanche 31 août 2014

Cérémonies du centenaire - 29 août 2014

Dans l’esprit des cérémonies précédentes, la cérémonie du centenaire de la mort du Grand Rabbin Abraham Bloch a commencé à Taintrux devant le monument à sa mémoire :

Sous le soleil vosgien, le Grand Rabbin de France Haïm Korsia a présidé la cérémonie et a prononcé un discours suivi du sous-préfet et du président du consistoire israélite de Nancy.
Le Grand Rabbin de France
Le sous-préfet de Saint-Dié-des-Vosges
A l’issue de la cérémonie, le Grand Rabbin de France a invité l’abbé de Saint-Dié-des-Vosges à réciter un Notre Père pour le soldat à qui Abraham avait porté le crucifix :
L’ambiance était bien sûr solennelle mais aussi très chaleureuse. La cérémonie s’est poursuivie à l’hôtel de ville de Saint-Dié-des-Vosges  où le maire et le Grand Rabbin de France ont échangé des cadeaux après leurs discours : 
Avant de dédicacer mon livre, j’ai moi-même honoré la mémoire de mon arrière-grand-père :

« Si j’ai accepté avec plaisir de vous dire quelques mots, c’est autant comme arrière-petit-fils d’Abraham Bloch qu’en tant qu’auteur de sa biographie. Tout d’abord, ma famille et moi, nous vous sommes reconnaissants d’avoir organisé ces cérémonies et d’y avoir participé dans la tradition républicaine des trois précédentes. Je vous rappelle que la première cérémonie eut lieu en 1920 à l’occasion de l’inauguration de la stèle sur la tombe d’Abraham Bloch au cimetière de Saint-Dié, la seconde en 1934 pour l’inauguration du monument de Taintrux et la troisième en 1958 pour réhabiliter ce monument et y réintégrer les insignes en bronze de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire volés en 1940.
Nous voici maintenant à cette quatrième cérémonie, un siècle jour pour jour après la mort d’Abraham Bloch. Avant de devenir un symbole et un mythe, Abraham Bloch était un homme dont je voudrais vous parler à travers sa vie. C’était un homme qui a tout d’abord fait preuve d’ambition intellectuelle, quand  à 17 ans, il a choisi d’entrer au séminaire israélite. Ensuite, il a eu l’ambition et le courage, de devenir Grand Rabbin d’Alger dans un période très troublée. Puis il a démontré son courage et son dévouement en se portant volontaire pour servir aux Armées comme aumônier à un âge où il aurait pu y nommer un autre rabbin plus jeune. De plus, tout au long de la vie d’Abraham, de son enfance à ses derniers instants, tous les témoignages convergent pour souligner son caractère sympathique, tolérant et ouvert sur les autres.  Enfin, en tant qu’Alsacien dont la famille avait choisi d’opter pour la France après la guerre de 1870, il était profondément républicain. Quand on lui connaît ces qualités, son geste d’apporter un crucifix à un soldat catholique mourant paraît en accord profond avec sa personnalité.
Tout au cours de sa vie, Abraham Bloch a toujours gardé dans son cœur les « belles Vosges » comme il les appelait dans son carnet de guerre. Ces « belles Vosges » qui ont été le lieu du début et de la fin de sa vie de rabbin puisqu'il y commença sa carrière à Remiremont en 1883, et y revint pour y être tué à Taintrux le 29 août 1914 il y a tout juste un siècle.
L’intérêt principal des commémorations et de celle-ci en particulier me paraît être de bien connaître le passé pour mieux se tourner vers l’avenir. C’est en ce sens que l’acte symbolique du Grand Rabbin Abraham Bloch me paraît majeur pour porter le message de la tolérance religieuse dans la République d’aujourd’hui et de demain. Afin d’aider à diffuser ce message, nous avons avec l’éditeur de mon livre, ici présent, préparé une exposition itinérante qui pourra être mise à la disposition des collectivités et des associations qui le souhaiteront. »

mardi 29 juillet 2014

Centenaire de la mort d'Abraham Bloch le 29 août 2014

Dans un mois, à l'invitation de l'Aumônerie Israélite des Armées, une cérémonie aura lieu à Taintrux sur le lieu de la mort d'Abraham Bloch.

mercredi 28 mai 2014

Prochaine conférence à Strasbourg le 2 juin

Ma prochaine conférence aura lieu le lundi 2 juin à 18h30 à la librairie Kléber de Strasbourg.
Isaac Bloch, le père d'Abraham, est né à Strasbourg en 1827. Les grands-parents d'Abraham, Moïse Bloch dit "le sage d'Uttenheim" et son épouse Madel, y sont enterrés au cimetière de Koenigshoffen.

Bruxelles

Ma conférence du mardi 27 mai au Musée Juif de Belgique à Bruxelles a été annulée suite aux assassinats qui y ont été perpétrés le samedi précédent. Mes pensées vont d'abord aux victimes, à leurs familles, puis à l'équipe de ce musée qui m'a accueilli si gentiment et m'a fourni de nombreux documents. J'espère que ce lieu ouvert survivra à cette tragédie et que l'action de tolérance du Grand Rabbin Abraham Bloch pourra y être associée prochainement.  

dimanche 23 mars 2014

En mars, des vers à la mémoire d’Abraham Bloch

Dans son édition de mars 1919, La Revue des Deux Mondes publie un texte du grand écrivain et dramaturge Edmond Rostand qui s’inspire de la mort d’Abraham Bloch. Il est intitulé L’ordre du jour, 1916. Extrait :


(à lire en page 113 du livre Un Grand Rabbin dans la Grande Guerre, ainsi que d'autres extraits de poésies en hommage à Abraham Bloch)

jeudi 13 mars 2014

Conférence à Marseille, et bientôt à Bruxelles



Le 11 mars, à l'invitation de la WIZO-Marseille et de sa présidente, Josette Guigui, j'ai donné ma première conférence sur Abraham Bloch. Entre quarante et cinquante personnes se sont réunies autour d'un buffet puis ont écouté ma présentation qui était agrémentée d'illustrations sur le parcours d'Abraham Bloch. Une séance de questions a suivi portant surtout sur les terribles émeutes anti-juives de 1898 à Alger et sur le comportement républicain des rabbins de l'époque. Les participants dont certains sont originaires d'Algérie ont évoqué des souvenirs comme celui de ce rabbin très républicain qui chantait les prières sur l'air de la Marseillaise quand le 14 juillet tombait un samedi ! Le Grand Rabbin de Marseille, Rav Reouven Ohana, retenu par ses cours, nous a fait l'honneur de prendre part à la fin de notre réunion. La soirée s'est terminée par une dédicace. 



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Ma prochaine conférence sur Abraham Bloch aura lieu le 27 mai de 12h30 à 13h30 au Musée Juif de Belgique à Bruxelles dans le cadre des "mardis du musée". Cette annonce est illustrée par un dessin réalisé à l'encre de Chine par l’aumônier en chef Pinkas Kahlenberg d’après le tableau de Lucien Lévy-Dhurmer "La mort du rabbin".


A bientôt.

vendredi 28 février 2014

Premier article

C'est le premier article de ce nouveau blog. Ce blog je l'écrirai comme j'ai écrit le livre. Pour faire connaître la vie et la mort de mon arrière-grand-père, le Grand Rabbin Abraham Bloch, comme je l'explique dans le prologue du livre  :
Dans l’édition du lundi 7 septembre 1914 du Petit Parisien, à la rubrique quotidienne  des Morts au champ d’honneur, trois lignes : « M. Abraham Bloch, grand rabbin de Lyon, parti comme aumônier militaire volontaire, a été tué à l’ennemi devant Saint-Dié ». Un des premiers morts au champ d’honneur de cette Grande Guerre qui en fit des millions. Le premier rabbin mort pour la Patrie en 1914. Un rabbin, un Grand Rabbin, un juif mort pour la France. Mort pour la France en portant un crucifix à un catholique, mourant. A l’époque des antijuifs.
Ce Grand Rabbin était mon arrière-grand-père.
Il est devenu au cours des semaines, des mois et des années, un symbole puis un mythe.
Dans ce livre, je raconte, à partir de documents d’époque, sa vie, sa mort, leur célébration et l’imaginaire qui s’en est nourri. N’étant pas historien, je me contente de présenter ces documents, dont des textes parfois grandiloquents, et de rappeler le contexte qui les entoure. Partant de recherches généalogiques, j’ai pris conscience de l’envergure de cet arrière-grand-père dont j’ai entendu parler dans mon enfance, surtout par sa fille, ma grand-mère paternelle. Connaissant l’histoire de sa mort, j’ai cherché à connaître celle de sa vie. Au cours de mes recherches, j’ai découvert des documents sur sa vie, sur sa mort, sur son environnement, sur son souvenir, qui m’ont donné un éclairage nouveau sur lui. Ne trouvant pas de biographie le concernant, je me suis décidé à l’écrire, pour faire partager cette vie et cette mort qui m’ont parues dignes d’être connues. La proximité du centenaire de la déclaration de la Grande Guerre et de celui de la mort d’Abraham Bloch m’a parue une opportunité unique pour le faire. Enfin, le hasard d’être né juste un siècle après Abraham Bloch fait que j’approche de l’âge auquel il a été brutalement tué. 
Voilà le blog est lancé.
A bientôt.